La route vers un ailleurs
Destino : Il est des lieux qui ne se trouvent pas seulement sur une carte. Ils existent aussi dans un battement de cœur, dans la douceur d’un regard, dans la magie simple d’un moment partagé. Ce matin-là, nous avions quitté la ville avec cette soif d’oubli joyeux, d’ivresse douce et d’ailleurs lumineux. Le bitume défilait sous les roues, mais ce que nous laissions vraiment derrière nous, c’était le quotidien. Les mails, les horaires, les réveils trop sonores. Tout cela s’effaçait doucement.
À mesure que nous approchions du Destino, l’air semblait changer. Il y avait dans le ciel une promesse. Une lumière qui dansait déjà sur l’horizon. Et puis, soudain, il était là. Dressé face au bleu profond de la Méditerranée, le Destino se dévoile comme un mirage moderne : architecture blanche et épurée, palmiers fiers, et cette vue panoramique qui coupe le souffle avant même d’avoir déposé les bagages.
Notre fille, installée à l’arrière, avait les yeux grands ouverts. Elle murmurait déjà des « oh » émerveillés. Et nous, main dans la main, savions déjà que ce week-end serait plus qu’un séjour. Ce serait un souvenir fondateur, une page dorée dans le livre de notre histoire.
L’arrivée : l’éveil des sens et du cœur
À la réception, le sourire du personnel n’était pas feint. Il y avait dans chaque geste une chaleur sincère, une joie tranquille de nous accueillir. Notre fille s’est vue remettre un petit ballon pastel, une attention délicate qui l’a fait rayonner. Ce genre de détail qui change tout. Une attention à l’autre, rare et précieuse.
La chambre était une bulle. Épurée mais accueillante, baignée de lumière, avec une baie vitrée ouvrant sur l’infini. Le bleu du ciel rejoignait celui de la mer, et entre eux, les éclats miroitants de la piscine, déjà animée par les premiers rires de la journée. Un grand lit pour nous, un petit cocon pour elle. Une salle de bains où chaque robinet semblait dessiné pour l’élégance.
Nous nous sommes tus un instant. Juste pour écouter. Le silence, ici, n’est jamais vide. Il bruisse de promesses, de vagues au loin, de musique douce portée par le vent.
L’après-midi : comme une danse au bord de l’eau
À peine changés, direction le cœur vibrant du Destino : sa piscine azur, immense, bordée de transats moelleux et d’ombrelles en rotin. Une pool party battait doucement son plein, mais sans excès, sans vulgarité. Juste cette effervescence élégante, ce mélange parfait entre fête et détente, où les rires ne couvrent jamais la poésie du moment.
La musique électro-chill vibrait doucement, comme un murmure rythmique sous la peau. Les cocktails colorés s’alignaient sur le bar flottant. Une serveuse à la chevelure dorée nous tendit deux coupes. Un spritz doux pour elle, un mocktail fruité pour moi. Et pour notre fille ? Une limonade aux fleurs, servie dans un verre à facettes, « comme les grands ».
Les pieds dans l’eau, nous regardions le soleil jouer avec les reflets. Notre fille éclaboussait, riait, apprenait la légèreté. À cet instant précis, le temps semblait suspendu, comme si le monde entier se taisait pour nous laisser respirer.
Le soir : une table comme un poème
La lumière décline lentement sur les terrasses du Destino. Le ciel se pare de roses et d’oranges, et le restaurant du toit s’illumine de petites lanternes discrètes. Nous montons ensemble, lentement, vêtus de lin et de soie, comme si ce moment méritait une élégance particulière.
La table est dressée face à l’horizon. À cette heure, la mer est un miroir de feu, et le vent est doux comme une caresse. Le serveur s’approche avec grâce. Il parle doucement. Il a ce don de faire de chaque convive une personne unique.
L’entrée arrive : un carpaccio de dorade à la mangue verte, infusé de citron caviar et d’huile de basilic. Un tableau vivant. Une explosion délicate dès la première bouchée. C’est frais, précis, vibrant. Notre fille, curieuse, goûte. Grimace d’abord, puis sourire. Elle explore, elle apprend, elle aime.
Puis, un plat signature : langouste rôtie au beurre de yuzu, purée de patate douce à la vanille, chips de tapioca. Une ode à l’exotisme maîtrisé. Chaque saveur est une lettre, chaque texture une syllabe. Ce plat nous parle d’ailleurs et de tendresse, il écrit un poème en bouche.
Notre fille picore dans son assiette sur-mesure : mini-burger de poisson, petits légumes glacés au miel. Elle mange lentement, comme si elle devinait la magie du moment.
L’instant suspendu : un dessert comme un souvenir d’enfance
Le dessert arrive comme une surprise. Une sphère de chocolat blanc, déposée sur une assiette de céramique bleue. Le serveur verse dessus un coulis chaud de fruits rouges. La sphère fond. Un cœur de mousse à la framboise se révèle. Notre fille pousse un cri de joie. Elle rit, elle tape dans ses mains. Elle plonge sa cuillère. Elle découvre le sucré autrement.
Nous aussi, nous goûtons. Et c’est plus qu’un dessert : c’est une réminiscence. L’enfance. L’été. Les tartes de grand-mère. Les fêtes foraines. Tout revient, le temps d’une bouchée.
Le repas s’achève dans une langueur douce. Pas de précipitation ici. On nous propose un digestif. Nous choisissons plutôt un thé à la menthe fraîche. Le ciel est maintenant constellé. Le Destino devient étoile parmi les étoiles.
Le lendemain : partir, mais pas vraiment
Le matin, le petit-déjeuner est un festin. Fruits frais en cascade, viennoiseries dorées, jus pressés, omelettes à la demande. Tout est beau. Tout est bon. Notre fille découvre les pancakes à la fleur d’oranger. Elle en redemande. Et nous aussi.
Nous quittons le Destino le cœur un peu serré. Mais riches. D’un moment vécu pleinement. D’un amour célébré. D’un lien renforcé. Ce lieu n’est pas un hôtel. C’est un écrin de lumière et de sensations. Une parenthèse où l’on se retrouve. À deux. À trois. Ensemble.
Et quelque part, sur les murs de notre mémoire, ce séjour est désormais inscrit à l’encre indélébile.
Destino – Hôtel Club Panoramique
📍 Route des Crêtes, 83990 Saint-Tropez
🌐 www.hotel-destino.com
