Au cœur de la Côte d’Azur, le Jardin Botanique des Myrtes à Sainte-Maxime offre une respiration végétale face au Golfe de Saint-Tropez. Entre pins, arbousiers et palmiers, nous l’avons parcouru à trois — ma femme Siam, notre fille Ambre et moi — dans une déambulation familiale où chaque senteur, chaque ombre, chaque frisson marin devient une part de mémoire.
L’histoire du Jardin Botanique des Myrtes
Implanté sur le Boulevard Jean Moulin, ce jardin municipal de trois hectares s’inscrit comme un écrin botanique ouvert à tous. Plus de soixante espèces méditerranéennes y cohabitent, des myrtes — dont il porte le nom — aux arbousiers, en passant par le chêne liège, le pin parasol et même des palmiers venus d’ailleurs. Géré par la ville de Sainte-Maxime, il témoigne d’un souci de préservation et de pédagogie : allées balisées, panneaux explicatifs, sentier en braille. Ici, la Méditerranée se lit dans ses arbres, dans ses fragrances, dans ses sols chauffés par le soleil.
Pour nous, l’histoire commence dès la préparation du voyage. Les guides évoquaient un havre ombragé, gratuit et accessible, mais rien n’égale la découverte sensible des lieux.
L’arrivée & le décor
C’était un matin de juin. Depuis la route, la mer brillait comme une nappe d’argent, et Ambre, fascinée, collait son front à la vitre. Sainte-Maxime dévoile ses collines, ses pinèdes et, en contrebas, ce jardin presque discret, protégé derrière ses grilles simples.
À peine franchi le seuil, l’air change. Les effluves de ciste en fleur, le parfum résineux du pin chauffé, les notes plus sucrées de l’arbousier nous entourent. Le gravier craque sous nos pas, et le chant des cigales compose une musique d’été. Ambre s’arrête devant un palmier nain, émerveillée par ses frondes découpées en éventail. Siam, toujours attentive, lit à voix haute les panneaux pédagogiques. Moi, je contemple les silhouettes des arbres, découpées sur l’horizon marin.
Un vent léger glisse. Les ombres se déplacent, mouvantes, dessinant au sol des motifs de dentelle végétale.
L’expérience familiale
Nous avons suivi le parcours botanique jusqu’à l’aire de jeux, où Ambre a laissé échapper un rire sonore sur une balançoire en bois. Un instant suspendu, avec pour toile de fond le murmure du large. Plus loin, nous avons emprunté le sentier en braille : un moment de découverte sensorielle où Ambre, les yeux bandés par jeu, effleurait les feuilles rugueuses du chêne liège, puis les surfaces plus lisses des palmiers. Elle disait : « On dirait que les arbres parlent avec la peau ».
Nous avons croisé des visiteurs discrets, certains assis à l’ombre d’un banc, d’autres silencieux devant un palmier centenaire. Chacun semblait recueillir dans ce lieu une part de paix. Ici, pas de pique-nique ni de vélos : seulement le pas mesuré, le regard offert, le temps retrouvé.
À la sortie, Ambre serrait entre ses mains une petite feuille tombée d’un arbousier. « Pour ne pas oublier l’odeur », dit-elle. Et je me suis dit que c’était exactement cela : emporter un parfum, une sensation, plus qu’une image.
Pourquoi venir à Sainte-Maxime
Sainte-Maxime est connue pour ses plages animées, ses terrasses et ses marchés. Mais elle recèle aussi ces poches de calme où l’on retrouve l’âme de la Provence. Le Jardin des Myrtes est gratuit, ouvert chaque jour, et accueille les familles comme les promeneurs solitaires. Ses horaires étendus en été — de 8h à 20h — permettent de goûter l’atmosphère changeante : lumière douce du matin, chaleur parfumée de midi, reflets dorés du soir.
Pour nous, ce fut un contrepoint idéal à l’effervescence du littoral : un lieu d’apprentissage pour Ambre, une halte méditative pour Siam, une inspiration silencieuse pour moi. Sainte-Maxime se révèle ainsi dans sa diversité : entre mer et colline, fête et contemplation, plage et jardin.
Le souvenir & l’envie d’y revenir
Quand nous avons quitté le jardin, la mer miroitait derrière les arbres, et le soleil dessinait de longues ombres sur le sol de gravier. Ambre tenait toujours sa feuille, Siam fermait les yeux pour retenir un dernier souffle d’arbousier, et moi je songeais que ce moment était un fragment de Méditerranée gravé en nous.
Le Jardin Botanique des Myrtes n’est pas un lieu de passage : c’est une halte qui transforme la promenade en expérience intime. On y revient pour écouter les cigales, pour sentir le parfum du liège, pour regarder les frondes des palmiers se balancer doucement. Comme une respiration lente, nécessaire, dans le tumulte du voyage.
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Nom : Jardin Botanique des Myrtes
Adresse : Boulevard Jean Moulin, 83120 Sainte-Maxime, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, France
Site web : sainte-maxime.com – Jardin Botanique des Myrtes
