Une arrivée comme un prélude à l’émerveillement
Il y’a des lieux que l’on ne connaît pas encore, et pourtant que l’on devine. Des lieux dont l’âme précède l’ouverture, comme un parfum dans l’air avant la pluie, une musique douce qu’on entend avant qu’elle ne commence vraiment. C’est un matin de mai que nous avons frôlé les portes du futur Club privé Wine You Want, avec notre fille de trois ans, une curiosité vive dans les yeux et l’envie, déjà, de s’imaginer à l’intérieur.
L’ancien Collège Serin, perché dans le quartier de Vaise, n’a rien perdu de sa noblesse. Les pierres anciennes, réchauffées par la lumière timide du printemps, semblaient retenir leur souffle. Le silence du lieu n’était pas vide, mais plein d’une attente. Dans ce bâtiment encore clos, on sentait la vie s’organiser, la passion monter comme une pâte patiente au levain. Et nous, simples passants, nous avons pressenti que là, bientôt, quelque chose de rare allait naître.
Une vision qui s’esquisse, comme un tableau en devenir
Derrière cette promesse de façade, trois noms — Vincent Galy, Pierre Bideau et Grégory Palayer — ont décidé d’orchestrer un rêve collectif. Ce lieu ne sera pas un restaurant comme les autres. Ce sera un monde à part. Un club pour les curieux, les sensibles, les amoureux du vin et des histoires qu’il raconte. Un endroit pensé pour ceux qui veulent plus qu’un dîner : une immersion, un lien, un souvenir.
Nous avons contourné les grilles, imaginant les terrasses encore vides se remplir de murmures et de verres levés. Là, des vignes suspendues. Ici, un caveau voûté en pierre pour des dégustations secrètes. Plus loin, un salon privé, où l’on parlera terroirs, cépages, souvenirs d’enfance. Tout semble déjà prêt dans l’invisible.
Notre fille trottine à nos côtés. Elle s’arrête, regarde par une baie vitrée. Derrière, un reflet de lumière danse sur le sol. « Là, on mangera ? », demande-t-elle. Et nous répondons sans hésiter : « Oui, bientôt. Et ce sera beau. »
Une cuisine en devenir, signée d’un cœur engagé
Aux fourneaux, ce sera Hubert Vergoin, le chef lyonnais que les initiés connaissent pour son adresse précédente, Substrat. Un homme qui ne cuisine pas pour impressionner, mais pour raconter. Un chef qui sait qu’un légume, bien choisi, bien élevé, peut émouvoir. Sa cuisine, à la fois brute et fine, vibrante et précise, promet déjà de parler aux âmes autant qu’aux palais.
Chaque semaine, une nouvelle carte. Des produits locaux, vivants, engagés. Des alliances inattendues. Des vins, surtout — quarante-huit au verre ! — sélectionnés pour ouvrir des mondes, pas seulement des bouteilles. Ce que nous entrevoyons ici, ce n’est pas une simple carte, c’est une partition.
Et dans cette partition, même les enfants auront leur place. Dans nos bras, notre fille serre fort son doudou. Elle ne comprend pas tout, mais elle sent. Elle sait qu’ici, elle sera accueillie, considérée. Qu’on lui tendra un petit coussin moelleux. Qu’on lui offrira du pain encore tiède et une purée au goût de jardin. Elle le pressent, comme les enfants sentent les choses essentielles.
Le vin comme trait d’union entre les générations
Wine You Want, ce n’est pas un simple jeu de mots. C’est un manifeste. Un clin d’œil à ceux qui aiment le vin sans l’arrogance, ceux qui veulent comprendre sans être jugés, ceux qui savent que la dégustation peut être une fête, une confidence, un poème.
Des masterclass avec des vignerons, des ateliers sensoriels, des soirées privées, des découvertes guidées par la passion. Ici, on ne boira pas seulement, on vivra le vin. On l’écoutera. On le devinera. On en parlera comme on parle d’un film ou d’un amour : avec émotion.
Pour nous deux, qui avons partagé tant de repas, tant de vins, tant de rires autour d’une bouteille, ce lieu est une promesse. Une manière de revivre, ensemble, les premiers élans. De faire découvrir à notre fille ce qui relie, ce qui émeut, ce qui fait dire « encore ».
Un espace pour ralentir, ressentir, respirer
Dans ce monde où tout va vite, Wine You Want semble vouloir proposer autre chose : une pause, un abri, une respiration. Un endroit où l’on prend le temps. Où le service est un geste, pas une mécanique. Où le repas commence avant la première bouchée, dès que la lumière caresse la table, dès que le silence devient attentif.
On nous a parlé de salons feutrés, de caveaux pour quelques privilégiés, de terrasses baignées de lumière. Tout cela existe déjà dans nos esprits. Nous avons fermé les yeux et vu notre fille dessiner sur une nappe blanche pendant que nous levons nos verres. Nous l’avons entendue rire en croquant dans un dessert aérien, vu ses yeux s’agrandir face à une sphère de chocolat qui se fend doucement.
Wine You Want ne sera pas qu’un restaurant. Ce sera un théâtre intime, un écrin. Un de ces endroits où l’on revient non pas pour manger, mais pour ressentir à nouveau.
Une adresse encore secrète, mais déjà essentielle
L’ouverture est prévue pour septembre. Et pourtant, tout semble déjà là. Le lieu, l’âme, la vibration. Comme une scène en attente d’acteurs, comme une table dressée pour une fête prochaine.
En quittant les lieux, main dans la main avec notre fille, nous avons pris une grande inspiration. Il y avait dans l’air ce quelque chose de rare : l’anticipation du beau. Nous ne sommes pas encore entrés, mais nous avons été touchés.
Wine You Want sera cette parenthèse lyonnaise qui nous manquait. Un souffle d’élégance, un cri du cœur, une célébration de ce que la vie a de plus simple et de plus précieux : le partage, la découverte, l’émotion.
📍 Informations pratiques
Nom du restaurant : Wine You Want
Adresse : 2 Place de Serin 69004 Lyon
Contact : @wineyouwant
Site web : www.wineyouwant.com
Ouverture prévue : Septembre 2025
