Sur les quais de Bacalan, face à la Garonne, le Seeko’o Hôtel à Bordeaux s’impose comme un manifeste du design contemporain. Son architecture d’iceberg, son atmosphère feutrée et ses 44 chambres au style épuré font de ce 4 étoiles un lieu singulier, à la croisée du luxe discret et de l’audace architecturale. Nous y avons séjourné à trois — Théodore, Siam et notre fille Ambre — pour un week-end d’automne, entre flânerie urbaine, art de vivre et douceur aquitaine.
L’histoire du Seeko’o : un iceberg sur la Garonne
C’est une silhouette que l’on ne peut confondre avec aucune autre à Bordeaux. Tout de blanc vêtu, le Seeko’o Hôtel, œuvre du studio King Kong, semble flotter entre le ciel et l’eau. Son nom, inspiré du mot inuit “Seeko’o” — signifiant “iceberg” — résume à lui seul sa philosophie : fraîcheur, pureté et liberté.
Ouvert au début des années 2000, à une époque où le quartier des Bassins à Flot n’était encore qu’en devenir, l’établissement fut l’un des premiers à parier sur la métamorphose du port industriel en un pôle culturel vibrant. Aujourd’hui, il se dresse non loin de la Cité du Vin, du pont Chaban-Delmas et de galeries contemporaines, dans un environnement où l’architecture et la créativité se répondent.
Ce pari visionnaire se ressent dès le hall : surfaces en Corian®, lignes géométriques, lumière laiteuse. Le Seeko’o ne cherche pas l’ostentation, mais la cohérence. Chaque détail — du mobilier nordique à la signalétique minimaliste — raconte la même histoire : celle d’un Bordeaux tourné vers l’avenir.
L’arrivée et le décor : une impression de flottement
Ce matin-là, nous avons quitté le tumulte du centre pour longer la Garonne. Ambre, le nez collé à la vitre, guettait les reflets argentés du fleuve. À mesure que nous approchions du quai de Bacalan, la façade du Seeko’o surgit, telle une proue de navire échouée entre deux eaux.
À l’intérieur, un silence feutré. Le parfum boisé du hall contraste avec la lumière froide du dehors. Siam observe les volumes, les perspectives : “On dirait un musée d’art contemporain habité”, murmure-t-elle.
Le personnel, discret et chaleureux, nous guide vers notre suite. Spacieuse, baignée de lumière, elle offre une vue directe sur la Garonne. Les matériaux — cuir clair, bois blond, textiles épais — composent un cocon apaisant. Ambre s’approprie déjà le grand lit rond du coin salon, s’y jette avec l’élan d’un chaton.
L’expérience du séjour : calme, design et bien-être
Notre week-end s’est déroulé comme une parenthèse suspendue. Tandis que le vent bordelais soulevait les feuilles dorées sur les quais, nous avons savouré la douceur d’un hôtel pensé pour le confort plus que pour le spectacle.
Le matin, le petit déjeuner — copieux, servi dans une salle lumineuse — mêlait produits régionaux et pâtisseries maison. Le café, corsé, se mariait parfaitement aux cannelés tièdes qu’Ambre dévorait en riant.
Plus tard, nous avons profité du sauna et du hammam, un moment de détente rare après une journée de balades dans les ruelles du vieux Bordeaux. Siam s’est plongée dans un livre pendant que je découvrais la salle de fitness, minimaliste mais parfaitement équipée.
Le soir, nous avons opté pour un dîner dans le quartier Bacalan, à quelques pas de l’hôtel. Le Makila Kafé, voisin immédiat, nous a accueillis dans une ambiance conviviale. Au menu : pavé de maigre, légumes rôtis et une bouteille de blanc des Côtes de Bourg, que nous avons savourée à trois (ou presque, Ambre ayant préféré un chocolat chaud).
De retour dans la chambre, la ville scintillait derrière les vitres immenses. La lumière bleue du pont Chaban-Delmas se reflétait sur la façade du Seeko’o comme sur une glace polaire. Ce contraste entre la froideur apparente du design et la chaleur humaine du lieu nous a profondément marqués.
Le souvenir et l’envie d’y revenir
Le Seeko’o n’est pas un hôtel comme les autres : c’est une expérience sensorielle. On y vient pour ressentir Bordeaux autrement, pour dormir au cœur d’une œuvre d’architecture et se réveiller face au fleuve.
Ambre garde le souvenir d’un “hôtel de glace”, Siam celui d’un havre de calme et de lumière. Pour ma part, j’y ai vu une métaphore du Bordeaux moderne : une ville qui ose la nouveauté sans trahir son élégance.
En quittant les quais, le dimanche matin, la façade blanche du Seeko’o s’estompe peu à peu dans le brouillard. Nous nous sommes promis d’y revenir — peut-être au printemps, lorsque les terrasses de Bacalan s’animent et que la lumière, plus douce, caresse la Garonne d’un éclat doré.
Encadré factuel SEO
Nom : Seeko’o Hôtel Bordeaux
Adresse : 54 Quai de Bacalan, 33300 Bordeaux, France
Site web : https://seekoo-hotel.com