La Grande Maison de Bernard Magrez
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La Grande Maison de Bernard Magrez : L’Art de Vivre et la Gastronomie Réunie

À Bordeaux, derrière les pierres blondes d’un hôtel particulier du XIXᵉ siècle, La Grande Maison de Bernard Magrez incarne l’alliance rare de l’art, du vin et de la haute gastronomie. Ce lieu, fondé par le mécène et viticulteur Bernard Magrez, a longtemps abrité la table deux étoiles du chef Pierre Gagnaire, avant de devenir un refuge pour les esthètes du beau et du bon.


L’histoire de La Grande Maison

C’est au cœur du quartier Labottière, à quelques pas du Jardin Public, que se dresse La Grande Maison de Bernard Magrez, demeure majestueuse en pierre blonde, restaurée en 2014 par le propriétaire de 42 vignobles à travers le monde. Conçue comme un hymne à la culture bordelaise, la maison fait face à l’Institut Culturel Bernard Magrez, temple de l’art contemporain.

Bernard Magrez voulait réunir ici tout ce qu’il aime : la grande cuisine française, le raffinement architectural, et le dialogue entre vin et art. Pour diriger sa table, il s’entoura du visionnaire Pierre Gagnaire, triple étoilé, dont la créativité a valu au lieu deux étoiles Michelin dès sa première année d’ouverture.
L’hôtel, lui, n’a jamais cédé à la démesure : six chambres seulement, pour une expérience presque secrète, comme si chaque hôte devenait un invité personnel du maître des lieux.


L’arrivée et le décor

Nous sommes venus à trois — comme toujours : Siam, Ambre et moi, un week-end de printemps où Bordeaux s’habillait de lumière douce. Depuis la place Tourny, les pavés nous guidaient vers cette rue calme, où les façades semblent avoir conservé la chaleur du siècle dernier.

Dès le portail franchi, un parfum de tilleul et de cire ancienne nous accueillit. La maison, immaculée et silencieuse, évoquait plus un salon privé qu’un hôtel. Des portraits anciens, des sculptures contemporaines, des bouquets frais — ici tout semble choisi pour créer une harmonie entre époque et émotion.

Ambre, fascinée par le grand escalier en bois sombre, murmura : « On dirait une maison de conte ».
Siam, elle, observait les murs tapissés de soie, la lumière filtrée par les rideaux ivoire, cette atmosphère suspendue entre tradition et modernité.
Je sentais déjà que ce lieu n’était pas fait pour “séjourner”, mais pour vivre une parenthèse.


L’expérience culinaire

Ce soir-là, dans la salle à manger aux boiseries claires, nous avons retrouvé l’empreinte du chef Pierre Gagnaire. Bien que le restaurant ait depuis fermé ses portes, son esprit habite encore ces murs.
Le service, précis et discret, faisait honneur à la tradition française.

Le premier plat — un turbot nacré au jus d’herbes fines, accompagné d’un soufflé de pommes de terre fumées — fit lever les yeux d’Ambre : « Papa, on dirait une œuvre d’art ».
Puis vint un pigeon rôti au cacao, sauce à la betterave et au café, dont les parfums terrestres et sucrés s’équilibraient à merveille avec un verre de Pape Clément rouge 2015, l’un des crus emblématiques de la maison Magrez.

Chaque assiette portait la signature Gagnaire : un désordre poétique de saveurs, où l’audace se mariait à la justesse.
Siam, émue, m’a soufflé : « C’est de la cuisine qui pense, pas qui séduit ».

Et pour clore le repas, un dessert presque abstrait : chocolat noir, mousse d’eucalyptus et citron confit, accompagné d’un nectar du Sauternais. Un final d’une légèreté presque spirituelle.


Le séjour & l’atmosphère

Notre chambre portait le nom “Espérance”. Draps brodés, moulures anciennes, une bouteille offerte du château éponyme : ici, tout invitait au dialogue entre le vin et la vie.
Les nuits étaient paisibles, rythmées seulement par le bruissement des platanes.

Le matin, le petit-déjeuner était servi sous verrière : viennoiseries tièdes, miel de la région, fruits mûrs et café corsé. Ambre dessinait sur la nappe tandis que le majordome lui apportait un jus pressé : « Pour mademoiselle ».
À travers les fenêtres, la lumière bordelaise dorait les pierres ; on se sentait hors du temps.


Le souvenir & l’envie d’y revenir

Nous avons quitté La Grande Maison avec cette impression rare d’avoir vécu une rencontre plutôt qu’un séjour. Une rencontre entre l’art et la terre, entre la rigueur du vin et la liberté de la cuisine, entre passé et modernité.

Ambre s’est retournée une dernière fois vers la façade claire : « Papa, on reviendra quand je serai grande ? »
J’ai souri. Ce lieu ne s’oublie pas, il sédimente, comme un grand cru qu’on garde pour plus tard.

La Grande Maison n’est pas un simple hôtel : c’est une leçon d’art de vivre à la française, une ode à l’élégance silencieuse de Bordeaux.


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Nom : La Grande Maison de Bernard Magrez
Adresse : 10 rue Labottière, 33000 Bordeaux, France
Site web : www.lagrandemaison-bordeaux.com

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