Entre héritage littéraire, élégance Art déco et douceur du Cap d’Antibes, l’Hôtel Belles Rives offre une expérience rare. Un refuge où le temps semble glisser avec lenteur, porté par la mer et par une hospitalité d’une précision presque musicale. Un lieu idéal pour un séjour à Antibes, mêlant gastronomie étoilée, histoire et art de vivre méditerranéen.
L’histoire de l’Hôtel Belles Rives
Lorsque nous avons choisi de revenir sur la Côte d’Azur, en plein mois de mai, l’envie était simple : offrir à notre fille Ambre un premier contact avec cette mer d’un bleu presque électrique, et retrouver la douceur d’un lieu qui parle autant au cœur qu’à l’esprit. L’Hôtel Belles Rives, avec son histoire liée à Francis Scott Fitzgerald, s’est imposé naturellement. Nous voyageons toujours à trois — ma femme Siam, notre fille Ambre et moi — et nous avions envie d’un lieu chargé d’âme, où l’élégance ne se résume pas à des mots mais s’incarne dans chaque détail.
Construit dans l’ancienne Villa Saint-Louis — résidence où Fitzgerald écrivit Tendre est la nuit — l’hôtel a ouvert en 1930 sous l’impulsion de Boma et Simone Estène. Aujourd’hui encore, il reste dans les mains de la famille, porté par Marianne Estène-Chauvin, qui veille à préserver son identité Art déco. Dès que nous avons découvert cette histoire, nous savions que ce voyage serait plus qu’un simple séjour : une immersion dans une époque où la Riviera brillait d’un éclat romantique et insouciant.
L’arrivée & le décor
Nous sommes arrivés en fin d’après-midi, lorsque la lumière se fait plus douce et que les pins parasols projettent de longues ombres sur les façades blanches du Cap d’Antibes. Depuis la route, l’hôtel apparaît comme un paquebot immobile, posé face à la mer. Ambre, collée à la vitre, répétait : « On dirait un château qui regarde l’eau ! » — et quelque part, elle avait raison. Il y a dans la silhouette du Belles Rives une fierté calme, une élégance qui n’a pas besoin d’être annoncée.
Dès l’entrée, l’Art déco se déploie sans excès : marbres clairs, mosaïques d’origine, fer forgé ouvragé. Chaque ligne semble avoir été pensée pour servir l’esprit des années folles. Au Fitzgerald Piano Bar, un léger parfum d’agrumes et de bois ciré se mêlait aux accords d’un musicien qui répétait pour la soirée. On nous a accueillis avec un sourire attentif, presque complice, comme si l’on nous attendait.
Lorsque nous avons rejoint notre chambre, le spectacle s’est ouvert sur la mer. Le balcon donnait directement sur ce bleu profond qui fait vibrer les souvenirs et apaise les pensées. Siam posait ses valises tandis qu’Ambre courait déjà toucher le garde-corps, fascinée par les bateaux glissant en silence.
L’expérience – H2
La Passagère : un dîner étoilé face à la mer
Nous avions réservé une table à La Passagère, le restaurant étoilé Michelin de l’hôtel. La terrasse, suspendue au-dessus des vagues, est l’une des plus belles de la région. À la tombée du jour, les lumières de Juan-les-Pins se reflétaient dans la mer et le vent portait des parfums iodés.
La cuisine du chef, méditerranéenne et précise, raconte la mer sans la caricaturer.
Parmi les plats signatures, nous avons dégusté :
- Le homard bleu rôti, dont la chair, d’une finesse rare, se mêlait à une bisque légère.
- Une daurade de ligne, présentée avec une sobriété élégante, presque japonaise, révélant une cuisson maîtrisée.
- Un dessert aux agrumes de la Riviera, que nous avons partagé « à trois », Ambre éclatant de rire devant les zestes confits qu’elle appelait « les petits soleils ».
Le service, discret mais chaleureux, donnait l’impression d’une chorégraphie parfaitement réglée. À la fin du dîner, nous avons eu la chance d’échanger quelques mots avec le chef pâtissier, qui a glissé à Ambre un petit biscuit décoré à la main : un geste simple, mais que nous ne sommes pas près d’oublier.
Un matin sur la plage privée – H3
Le lendemain, nous avons découvert la plage du Belles Rives, adossée à un ponton historique où fut pratiqué l’un des premiers skis nautiques de la Côte d’Azur. Tandis que Siam profitait d’un soin Valmont au Beauty Corner, Ambre et moi avons marché pieds nus sur les planches chauffées par le soleil. L’eau était fraîche, lumineuse, presque métallique.
Plus tard, nous nous sommes retrouvés en famille sous un parasol blanc, la brise soulevant légèrement le drap de bain d’Ambre. Un moment simple, suspendu, comme seuls certains lieux savent en offrir.
Le souvenir & l’envie d’y revenir – H2
En quittant l’Hôtel Belles Rives, nous avions le sentiment d’avoir vécu un fragment d’histoire, mais aussi un moment intime, presque familial avec ce lieu. Il y a des hôtels où l’on dort, et d’autres où l’on se souvient d’avoir respiré plus lentement, aimé plus pleinement.
Le Belles Rives appartient à cette seconde catégorie.
Avant de partir, Ambre s’est retournée vers la façade Art déco et a dit :
« On reviendra pour écouter la mer encore une fois. »
Et nous nous sommes silencieusement promis de tenir cette parole.
ENCADRÉ FACTUEL — HÔTEL BELLES RIVES
Nom : Hôtel Belles Rives
Adresse : 33 Boulevard Édouard Baudoin, 06160 Juan-les-Pins / Antibes, France
Site web : https://www.bellesrives.com
Téléphone : +33 4 93 61 02 79
Type : Hôtel 5 étoiles & restaurant gastronomique étoilé Michelin


